Bonjour, je m’appelle Corinne, 41 ans, maman au foyer depuis 7 ans. J’ai passé le cap, après plusieurs mois de réflexion, de me lancer dans l’aventure de la petite enfance.
Tout avait bien commencé : j’avais envoyé mon dossier complet et reçu ma lettre d’entretien en temps et en heure. J’ai répondu à toutes les questions et j’ai fait visiter l’intégralité de mon logement. Mon mari et mes enfants étaient présents, bref la professionnelle a pu connaître toute la famille et l’ensemble de mon cadre de vie (du garage au grenier, en passant par le cabanon du jardin).
Un entretien avec la puéricultrice qui se passe mal.
Toutefois, la visite de la puéricultrice s’est mal passé, alors j’angoisse. Elle a fait quelque chose qui, selon moi, m’a semblé aller au-delà de ses attributions de puéricultrice. Elle a commencé à ouvrir mes tiroirs.
J’avais de la vaisselle, des conserves et des boîtes en plastique : rien de spécial, sauf qu’elle a vu mes substituts de repas que je prends en ce moment.
J’avoue ne pas avoir apprécié qu’elle les découvre, cela relève de ma vie privée. L’alimentation que je prends n’impactera pas sur celle des enfants.
Je lui ai dit poliment que c’était à moi d’ouvrir les placards. Même si je n’avais rien à cacher et que j’étais transparente, je devais le faire.
Elle n’a pas apprécié : l’entretien a été froid et tendu ensuite.
Je pense même qu’il a été écourté. Ai-je bien fait de mettre des limites ? Je croise les doigts pour la suite même si je n’y crois plus vraiment pour décrocher l’agrément.

Bonjour Corinne,
Je comprends votre point de vue mais il n’est pas sûr que la visite à votre domicile se soit si mal passé que cela. Je pense que vous avez été piquée au vif parce que la puéricultrice a découvert vos substituts de repas.
L’alimentation de l’ass mat sans lien avec celle des enfants
Toutefois, dédramatisons la situation : elle n’a pas découvert des substances illicites ou des médicaments incompatibles avec l’accueil d’enfants ! Les substituts de repas sont des aliments hyper protéinés qui n’ont rien de toxique et la puéricultrice sait pertinemment qu’ils vous sont exclusivement réservés !
Ce n’est pas parce que l’on consomme des substituts de repas que l’on ne connaît pas les règles de la diversification alimentaire ou les notions de diététique élémentaires. En tant que professionnelle de la petite enfance, je suis persuadée qu’elle sait faire la part des choses. La consommation de substituts de repas de l’ass mat n’impacte en rien le bien-être des enfants.
Vérifier l’absence de produits ménagers ou de médicaments accessibles aux enfants
Après, sans vouloir prendre la défense absolue de la puériculture, cette dernière voulait certainement voir où étaient vos produits d’entretien et vos médicaments. Bon nombre de personnes entreposent ces produits dans la cuisine aménagée, ce qui les rend à la portée des plus jeunes. Je vous rejoins sur le point que c’est maladroit. Elle aurait dû vous demander d’ouvrir vos placards plutôt que de le faire elle-même.
Un motif pour justifier le refus et la possibilité d’un recours
Même si l’entretien a été tendu, la puériculture ne peut pas refuser l’agrément pour ce motif.
Il doit y avoir un motif justifié : la présence de substituts de repas ou le fait de dire que l’on souhaite ouvrir ses placards soi-même n’en sont clairement pas.
Si vous recevez une lettre de refus, vous pouvez faire un recours soit gracieux auprès du président du Conseil départemental, soit judiciaire auprès du tribunal administratif. Toutefois, attendez-vous à une démarche longue, pénible et à laquelle vous n’aurez pas forcément gain de cause.